Procès de deux décrocheurs à Strasbourg 22/10/20
Le Chaudron des alternatives était présent en soutien ainsi que d’autres collectifs : Extinction Rébellion Strasbourg, GCO non merci, les Gilets jaunes, etc
Plusieurs prises de paroles ont permis de contextualiser la vague de décrochages de portraits, nous en avons profité pour faire un bilan de situation sur la lutte contre l’implantation d’entrepôts Amazon gigantesques en Alsace.
Communiqué de presse d’Alternatiba ANV Strasbourg
Mobilisation en soutien aux deux décrocheurs de portrait en procès à Strasbourg |
Ce jeudi 22 octobre deux militants du mouvement climat étaient en procès à Strasbourg pour avoir participé au décrochage d’un portrait du président de la République dans la mairie de Lingolsheim le 29 juillet 2019. 150 personnes se sont mobilisées pour les soutenir sur le parvis du tribunal. Le délibéré sera rendu le 3 décembre prochain. Mobilisation de soutien Aujourd’hui, un militant et une militante d’ANV-COP21 comparaissaient devant le TGI de Strasbourg pour avoir participé au décrochage d’un portrait du président de la République en mairie de Lingolsheim le 29 juillet 2019. A l’appel d’ANV-COP21 Strasbourg 150 personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal pour soutenir les prévenus. Ils souhaitaient ainsi appuyer le message des décrocheurs, en tant que lanceurs d’alerte : “L’inaction du gouvernement en matière de lutte contre le changement climatique est flagrante : rejet en série des mesures de la convention citoyenne pour le climat, entérinement d’une PAC sans envergure, plan de relance sans ambition climatique, etc. Nous sommes ici aujourd’hui pour soutenir celles et ceux qui sont réprimés pour avoir dénoncé cette situation.” résume Clément Charbonnier, porte-parole d’ANV-COP21 Strasbourg. Une action légitime Le procureur a requis une amende de 300€ avec sursis par personne pour l’action de décrochage. Les avocats ont mis l’accent sur la légitimité du moyen d’action. : « Les militant·es ont essayé en vain de se faire entendre par d’autres moyens, cette action faite sans dégradation relève de la liberté d’expression et permet d’attirer l’attention sur le message de l’urgence climatique. », a résumé Me François Zind, un des deux avocats des prévenus, à la foule massée devant le tribunal. Les deux prévenus ont également défendu leur participation à l’action de décrochage : “Les coupables, ce n’est pas nous qui nous battons pour tout le monde – ce sont le gouvernement et les multinationales qui continuent à tout dégrader en toute impunité !” a réaffirmé Christine Ludes, prévenue. Le délibéré sera rendu le 3 décembre.Les prévenus avaient été auditionnés et perquisitionnés en septembre 2019 puis avaient reçu une ordonnance pénale en juillet 2020. Celle-ci les condamnaient à une amende de 300€ pour vol en réunion suite à leur participation à l’action de décrochage. Les prévenus avaient fait opposition à cette ordonnance afin d’être jugés équitablement devant un tribunal. Vague de décrochages L’action de décrochage à Lingolsheim fait partie d’une vague de 149 décrochages de portrait partout en France, dénonçant l’inaction du président de la République et de son gouvernement quant au dérèglement climatique, en laissant le mur de la mairie aussi vide que son bilan politique. A ce jour, 81 personnes ont été poursuivies pour des faits similaires dans 35 procès [1], dont un à Strasbourg le 26 juin 2019. D’autres procès sont à venir, dont un ce même jour à Paris où les militants comparaissent devant le tribunal d’appel. |