contre la loi DUPLOMB mobilisons nous, le 29 juin devant la préfecture de Colmar


La confédération paysanne organise un banquet paysan pour s’opposer à la loi Duplomb.
Nous vous attendons nombreux et nombreuses avec toute votre joie militante et votre détermination.
Pique nique partagé, repas tiré du sac.



Pour rappel :
Néonicotinoïdes : Ce qu’il faut savoir
⚡ Qu’est-ce que l’acétamipride ?
C’est un insecticide de la famille des néonicotinoïdes. Ces substances sont utilisées pour protéger les cultures contre les insectes. L’acétamipride est encore autorisé dans l’Union européenne, contrairement à d’autres néonicotinoïdes plus connus, car il était jugé « moins dangereux ». Mais des recherches récentes remettent cela en question.
Santé Humaine :
Des études montrent des effets préoccupants, notamment sur le cerveau et le développement des enfants :
✔ Il peut traverser le placenta chez la femme enceinte.
✔ Il a été retrouvé dans le sang et l’urine d’enfants et d’adultes.
✔ Chez l’animal, il perturbe le développement du cerveau, la mémoire et le comportement.
✔ Même à faibles doses, il peut affecter le système nerveux.
✔ Il pourrait perturber le fonctionnement des hormones (effets dits « endocriniens »).
Pollinisateurs :
✔ Fortement toxiques pour les abeilles, bourdons et papillons
✔ Impacts sur la survie, la reproduction et l’orientation des pollinisateurs
✔ Effondrement de colonies d’abeilles observé dans plusieurs régions lié à l’usage massif de ces produits
Autres espèces :
✔ Impact sur les oiseaux insectivores (réduction des proies)
✔ Contamination des sols et des eaux, avec effets sur les invertébrés aquatiques
✔ Effets possibles sur la biodiversité en général

La carte des mobilisations locales contre la loi Duplomb ;
BASTA 24/06 : des dizaines de manifestations sont prévues cette semaine partout en France
« Cette loi Duplomb, nous n’en voulons pas, et nous avons encore la possibilité de nous mobiliser contre son adoption par une mobilisation massive et déterminée. » Le collectif Nourrir, qui rassemble une cinquantaine d’organisations, appelle à se retrouver le 29 juin partout en France « pour faire entendre une voix forte, paysanne, citoyenne, scientifique et écologique ».
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Prises de paroles pour la team médicale du chaudron :

Yeliz médecin généraliste
Bonjour à toutes et à tous,
Nous sommes ici aujourd’hui en tant que citoyennes et médecin, mais aussi en tant que défenseuse de la santé publique, pour alerter sur les graves risques liés à l’utilisation des néonicotinoïdes, et plus particulièrement de l’acétamipride, pesticide largement utilisé en agriculture.
Les études scientifiques récentes sont unanimes : l’acétamipride est neurotoxique, en particulier pour le cerveau en développement. Des travaux publiés (dans Frontiers in Neuroscience en 2024 ) ont démontré que l’exposition in utero à l’acétamipride entraîne des altérations durables du cerveau, (affectant notamment l’hippocampe —) une zone clé pour la mémoire et l’apprentissage (Wang et al., 2024) [1]. Ces perturbations se traduisent chez les animaux par des troubles du comportement, une diminution des capacités de cognitives, ainsi que des anomalies dans la communication neuronale.
De plus, des recherches sur des cultures cellulaires issues du cerveau de rat nouveau-né ont montré que l’acétamipride modifie l’expression de plusieurs gènes essentiels au développement neuronal, ce qui pourrait expliquer ces déficits neurologiques (Lee et al., 2023) [2].
Chez l’adulte, une exposition même courte à l’acétamipride est liée à une altération de la mémoire à court terme et de la capacité d’apprentissage, selon une étude publiée en 2023 dans Advances in Animal and Veterinary Sciences (Kumar et al., 2023) [4].
L’ensemble de ces données indique que l’acétamipride agit sur les récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine dans le cerveau, perturbant ainsi la transmission nerveuse normale, ce qui peut avoir des conséquences graves sur le développement et le fonctionnement cérébral.
Enfin, l’acétamipride et ses métabolites sont régulièrement détectés dans le sang et l’urine des populations exposées, y compris chez des enfants, ce qui montre que l’exposition n’est pas théorique mais bien réelle (Tao et al., 2022) [5].
En tant que médecin, je ne peux que souligner l’urgence de limiter, voire d’interdire, ces substances toxiques. Nous ne pouvons pas accepter que notre santé et celle de nos enfants soit mise en danger par des pesticides qui altèrent le cerveau.
C’est pourquoi, aux côtés des paysannes paysans et des citoyennes citoyens engagés, je demande aujourd’hui l’arrêt immédiat de l’utilisation de l’acétamipride et de tous les néonicotinoïdes neurotoxiques.
Protéger notre agriculture doit rimer avec protéger notre santé. Ensemble, disons non aux pesticides dangereux, oui à une agriculture saine et durable.
Merci.
Pauline, sage femme à Sélestat
Ce pesticide traverse aussi la barrière placentaire, comme l’a mis en lumière un rapport récent de PAN Europe (2025) [3], ce qui signifie que le fœtus est directement exposé à ces substances neurotoxiques pendant des périodes critiques de développement.
Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est leur effet sur les femmes enceintes et leur bébé à naître. Plusieurs études ont montré que ces substances peuvent traverser la barrière placentaire. En clair : elles peuvent passer du corps de la maman à celui du fœtus.
Et une fois dans le corps du bébé, ces produits peuvent perturber le développement du cerveau et du système nerveux, qui sont en pleine construction. Des chercheurs ont ainsi observé des liens entre l’exposition aux néonicotinoïdes pendant la grossesse et des retards de développement, des troubles de l’apprentissage, ou encore des problèmes de comportement chez l’enfant.
Bien sûr, les scientifiques continuent d’étudier le sujet, mais les signaux d’alerte sont là. C’est pourquoi de nombreux experts appellent à réduire l’usage de ces pesticides, en particulier près des habitations et des zones agricoles.
Protéger la santé des bébés, c’est aussi repenser nos modes de production agricole et chercher des alternatives plus respectueuses de l’environnement et de notre santé.
SOPHIE médecin spécialiste endocrinologue
Loi Duplomb va fortement déréglementer l’utilisation des pesticides et néonicotinoïdes en agriculture.
Mais, ces pesticides sont des armes de destruction massive pour le vivant :
Ils détruisent les insectes bien sûr,mais aussi microbes,
les microbes présents tant dans le sol et indispensables à son bon fonctionnement,
les microbes dans notre l’environnement humain et jusque à l’intérieur de notre corps.
En utilisant les pesticides dans les dernières décennies, nous avons en fait induit sans le savoir de nombreuses maladies dont nous souffrons actuellement.
La recherche médicale s’est penchée sur la question et on a alors découvert que notre santé dépend énormément de tous ces microbes qui nous entourent.
Ils nous rendent de grands services :
Ils règlent l’équilibre métabolique dans notre corps,
Ils sont importants pour maturation du système immunitaire,
Ils sont très importants pour le développement du cerveau et la maturation du cerveau chez l’enfant.
La perte de nos alliés microbiens est une des causes de l’augmentation dramatique de certaines maladies qu’on appelle « les maladies du siècle » :
L’obésité et le diabète, avec leur cortège de maladies cardiovasculaires, Les maladies allergiques, L’asthme, Certaines maladies auto-immunes comme la maladie de Crohn, le diabète de type 1, ou la sclérose en plaque.
Le lien est clair aussi avec l’augmentation dramatique des cas d’autisme chez les enfants, de la maladie de Parkinson ou de la maladie d’Alzheimer.
Avec l’aggravation qui va s’ensuivre de la perte de biodiversité microbienne, qui nous touche déjà, notre santé va prendre Duplomb dans l’aile !
Sources référencées :
[1] Wang et al., Frontiers in Neuroscience, 2024 — Effets développementaux neurotoxiques de l’acétamipride chez le rat.
[2] Lee et al., International Journal of Molecular Sciences, 2023 — Modifications génétiques neuronales par acétamipride.
[3] PAN Europe, Rapport 2025 — Neurotoxicité développementale et passage placentaire de l’acétamipride.
[4] Kumar et al., Advances in Animal and Veterinary Sciences, 2023 — Altération de la mémoire après exposition adulte.
[5] Tao et al., Environmental Science & Technology, 2022 — Exposition humaine et détection d’acétamipride dans le sang et l’urine.
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